mercredi 23 août 2017

Le vieil homme et la mer



« L’homme peut être détruit mais pas vaincu. »

Le vieil homme et la mer, c’est pour moi le souvenir d’une lecture ancienne, lecture appréciée, mais sans doute pas à juste valeur quand on est jeune, trop jeune, et que l’on lit sur ordonnance, et non par choix. C’est aussi un livre qui avait déserté ma bibliothèque depuis un certain temps, et qui devait impérativement y revenir. La nouvelle traduction aura été un excellent prétexte pour l’acheter, et surtout le relire. D’autant, que, dit-on, cette dernière est plus fidèle à la langue d’Hemingway.

Entre le vieux Santiago et le jeune Manolin, il y a comme une complicité filiale, une affection particulière. Le vieux n’a rien ramené du large depuis un certain temps et Manolin, ne sachant plus trop comment l’aider, lui fournit du beau poisson qui servira d’appât pour son prochain tour en mer.

Une partie de pêche qui dépasse toutes les espérances du vieux, puis qu’un superbe et gros marlin mord à l’hameçon…oui, mais les requins ne sont jamais très loin…

On connait l’histoire, et surtout comment elle finit.
La beauté de celle-ci réside dans son extrême simplicité, et dans la morale qui s’impose à nous tous : le courage, la modestie face aux éléments et à ce qui est plus fort que nous, la constance ; l’idée que chaque jour il faut se remettre le cœur à l’ouvrage et accepter que l’effort ne puisse pas être récompensé à chaque fois ; accepter de perdre tout simplement.

J’ai aimé la beauté de ce texte dans sa simplicité et sa symbolique. J’ai aimé l’humilité de cet homme au milieu de la mer et son  humanité.

Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway, nouvelle traduction de l’anglais de Philippe Jaworski chez Gallimard (Mai 2017, 140 pages (première parution en 1952 traduit par Jean Dutourd chez Gallimard).


Ernest Miller Hemingway est un écrivain et journaliste américain,né en Illinois en 1899 et mort en Idaho en 1961

Fils d'un médecin, gynécologue obstétricien, et d'une fille de commerçant, chanteuse d'opéra, avec qui il fut toute sa vie en conflit, il est le 2ème de six enfants. En 1913, il entre au lycée et délaisse la pêche et la chasse pour le sport. Ses premiers écrits paraissent dans la revue littéraire de l'école. En 1917, il refuse de suivre des études universitaires et entre comme journaliste au Kansas City Star.

Lorsque la guerre éclate, il n'est pas incorporé à cause d'un œil défaillant. Il se fait engager par la Croix-Rouge et rejoint le front où il est blessé aux jambes par une explosion de mortier : essayant de sauver un camarade, il est mitraillé mais parvient quand même à revenir au centre de secours. Ces événements vont servir de fondement à son roman "L'Adieu aux armes" (1929).

En 1922-23, il vient vivre à Paris avec sa première épouse. Au cours de cette période, il rencontre et subit l'influence des écrivains et des artistes modernistes des années 1920 connus sous le nom de Génération perdue. Son premier roman, "Le Soleil se lève aussi", est écrit en 1926. Divorcé et remarié de nouveau, il part pour l'Espagne et prend position en faveur de la Guerre civile espagnole en tant que journaliste, ce qui lui permet d'écrire "Pour qui sonne le glas" (roman qui le rend d'autant plus célèbre, publié en 1940 après la victoire des Franquistes en Espagne). C'est pendant cette période qu'il rencontre Malraux.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il participe au débarquement et à la libération de Paris. Il était alors marié pour la troisième fois. Mariage qui se termine après la guerre. En 1946, il se remarie une quatrième et dernière fois.

Il reçoit le Prix Nobel de littérature (1954, «pour le style puissant et nouveau par lequel il maîtrise l'art de la narration moderne, comme vient de le prouver "Le Vieil Homme et la Mer"») et le Prix Pulitzer (1953, pour "Le Vieil Homme et la Mer"). Il laisse des recueils de nouvelles dont "Les Neiges du Kilimandjaro".

Atteint de diabète et devenant aveugle, il se suicide en 1961. Le dossier médical d'Hemingway, montre qu'il souffrait d'hémochromatose (une maladie génétique qui provoque de sévères dommages physiques et mentaux).

1 commentaire:

  1. J'ai adoré ce roman que j'ai relu l'an dernier. Il est plein d'une philosophie simple mais qu'il est parfois bon de se rappeler. J'ai apprécié la poésie de l'écriture (je n'ai pas lu la même traduction que toi) et les valeurs humaines qui se dégagent de ce roman.

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