vendredi 5 janvier 2018

Taqawan



Une amérindienne qui disparait, une réserve en proie à la répression policière à propos de filets de pêche. Yves Leclerc le garde forestier qui n’en peut plus des injustices….
Taqawan est un roman protéiforme, inclassable  D’ailleurs en parler, poser des mots justes et mettre en évidence ses forces  n’a rien de facile.
Mêlant histoire, présent, légendes, symboles et métaphores, Éric Plamondon nous donne à réfléchir sur l’histoire d’un peuple qui n’a cessé d’être bafoué, ignoré, persécuté. Un peuple qui au fil des siècles a su, mieux que quiconque préserver ses ressources ; un peuple que l’on moque et dont on ne retiendra que son folklore, ou du moins ce que l’on prend pour du folklore.
  Éric Plamondon part d’un évènement datant des années 80,  réveillant brutalement en quelque sorte un Canada qui découvre son amérindianité et que si les Français avaient découvert le Québec, les amérindiens l’avait fait !
 On ne comprend pas forcément tout, il y a des choses qui nous dépassent tant elles sont chargées de symboles .En revanche on se laisse vite embarquer dans ce tourbillon aux multiples entrées et dans cette construction originale qui nous ramènent au cœur de la question indienne, et aux zones d’ombre d’une nation confrontée à « son angle mort »

Merci Muriel pour cette belle lecture.

Taqawan d’Eric Plamondon, chez Quidam éditeur (Janvier 2018,200 pages)


Né à Québec en 1969, Éric Plamondon a été pompiste à Donnacona, bibliothécaire à Thetford Mines, barman sur la Grande Allée et a enseigné le français à l'université de Toronto.

Chargé de communication et Media Designer pendant plus de dix ans, il travaille actuellement au dernier opus de sa trilogie 1984, où l'on suit les destins de Johnny Weissmuller (Hongrie-Hollywood Express, 2011), Richard Brautigan (Mayonnaise, 2012) et Steve Jobs (Pomme S, 2013).

Il vit aujourd'hui à Bordeaux.

1 commentaire:

  1. Deuxième chronique enthousiaste pour un livre vers lequel je ne serais pas allée en regardant uniquement la couverture.

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