Le
Caire, suivons une femme, Alice, américaine, correspondant de guerre pour le NY
Herald tribune.
Hitler
vient de prendre le pouvoir en Allemagne, que Mussolini dirige l’Italie envahit l’Éthiopie, la guerre civile fait rage en Espagne…l’Europe est sur des
charbons ardents…informer dans toutes circonstances, par tous les moyens. Il
faut être partout. Alice n’a pas choisi la facilité. Ce métier c’est sa
passion, sa vie.
Alice
est une femme moderne pour son époque,
une femme libre dans son métier comme dans ses amours. Elle croise Hemingway et
sa femme, Mussolini, le comte Ciano ; s’éprend d’un très proche conseiller
de ministre italien. Alice n’a peur de rien. Elle a ses convictions, est loyale
envers sa patrie, mais n’hésite pas à sortir des chemins balisés. Alice, personnage
complexe dont on découvre au fil de son histoire ses failles est une femme forte, attachante,
intelligente, et sachant percevoir très vite les ressorts de l’histoire qui se
joue sous ses yeux. Theresa Revay nous en dresse un portrait tout en justesse. Il
serait incomplet de ne voir dans ce roman qu’une histoire d’amour. Il y a
derrière cela une fresque historique documentée, et précise où l’auteur
décortique assez bien les dessous des
pouvoirs fascistes, et met en lumière le rôle ingrat du pape sans doute injustement
accusé de passivité durant cette époque.
L’écriture
est élégante offrant ainsi une lecture agréable, plaisante et rythmée. Nonobstant
la construction, chronologique, aurait
supporté un peu plus d’audace et de complexité.
Merci
aux éditions Albin Michel et Babélio pour cette masse critique.
La
vie ne danse qu’un instant de Theresa Revay, chez Albin Michel (Mars 2017,510
pages)
Theresa
Révay
est née à Paris en 1965. Après des études de lettres, elle s'oriente vers la
traduction de romans anglo-saxons et allemands. Son premier roman historique,
Valentine ou le Temps des adieux, paraît aux éditions Belfond en 2002, suivi en
2005 de Livia Grandi ou le Souffle du destin, pour lequel elle sera finaliste
du prix des Deux-Magots 2006 et son troisième en 2008, La Louve blanche.
Traduite dans de nombreux pays, dont l'Allemagne et l'Italie, elle s'impose
aujourd'hui comme l'une des romancières majeures de grandes fresques
historiques.
Un beau personnage apparemment
RépondreSupprimerJ'ai un roman de Theresa Revay dans ma PAL est j'ai très envie de l'en sortir.
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