samedi 14 mars 2015

La légende du mont Ararat



Voilà un auteur dont j’avais entendu parler sans avoir eu le temps de le lire. Je profite, si l’on peut parler ainsi, de son décès pour découvrir un petit ouvrage au titre bien prometteur…
Je ne sais trop comment il faut interpréter ce roman ; s’il faut en tirer une quelconque morale, pour autant qu’il en existe une. Je ne sais trop s’il faut le lire au premier ou au second degré. Je ne sais pas s’il faut y voir un ou plusieurs messages cachés. Bien entendu, j’ai quelques connaissances sur l’importance biblique de l’endroit en question, ainsi que ce qu’il représente pour les Kurdes.
Il n’empêche, à la lecture de ce roman, il m’a semblé que l’essentiel m’échappait, et qu’à défaut de détenir la clé pour entrer dans cet univers magique, j’ai dû me contenter de rester au pied de la montagne.

Certes l’écriture est belle, et la narration est bien menée. La lecture est agréable, mais sans grand emballement. C’est souvent l’ennui qui m’a envahi. L’ouvrage est court. Et c’est heureux.
L’univers dans lequel nous emporte l’auteur n’est pas le mien, trop symbolique. C’est dommage ; Tout cela ne m’incite guère à aller plus loin avec un auteur dont le renom n’est pourtant plus faire.

La légende du mont Ararat, Yachar Kemal
Gallimard, Mai 1998
145 pages


4ème de couverture :

Ainsi parle la légende : chaque année, quand le printemps s'éveille sur l'Ararat où a échoué l'Arche de Noé, les bergers viennent dès l'aube au bord du lac de Kup et jouent de la flûte, pour célébrer le Mont. Au coucher du soleil, un mystérieux oiseau blanc vient par trois fois toucher l'eau de son aile, et disparaît dans le ciel. Alors les bergers se retirent.
Et voici le roman, tel qu'il aurait fondé la légende : un matin, un cheval blanc apparaît devant la maison du berger Ahmet. Par trois fois, Ahmet éloigne le cheval de la région d'Ararat, et le cheval revient. Ainsi en est-il des dons du Ciel, selon la tradition. Ahmet refuse donc de restituer le cheval à son propriétaire, le cruel pacha ottoman. Capturé, jeté en prison, Ahmet sera mis à mort si le cheval ne revient pas. L'amour fou qu'éprouvent l'un pour l'autre Ahmet et Gulbahar la Souriante, une des filles du pacha, l'amour fou qu'éprouve secrètement le geôlier Mémo pour Gulbahar et la complicité de toute la population décideront du sort des amants. Leur histoire s'achèvera sur le Mont Ararat.
A propos de l’auteur :

Yachar Kemal (Kemal Sağdıkgöğceli) est un romancier et journaliste turc, d'origine kurde né en Octobre 1923, et mort en Février 2015.

Issu d'une famille pauvre, il doit abandonner ses études après l'école primaire. Il pratique divers métiers, tout en publiant de la poésie. Il passe une année en prison en 1950 pour « propagande communiste », puis travaille pour le quotidien Cumhuriyet. Son roman "Mèmed le Mince" lui apporte le succès en 1955. Il est pressenti pour le Prix Nobel de littérature en 1972 et reçoit la Légion d'honneur en 1984.

Yasar Kemal est condamné en 1996 par la cour de sûreté de l'Etat à un an et huit mois de prison pour un article intitulé «Le ciel noir de la Turquie» publié en 1995 dans le livre "La liberté d'expression et la Turquie" et qui dénonce le traitement de la question kurde par l'Etat turc.

Son style mélange une narration tirée des traditions orales des bardes turcs et une influence plus occidentale dans un genre proche du courant de conscience.

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