mercredi 4 mars 2015

Coco sec



Cet ouvrage à la fois roman, et récit de tranches de vie respire le charme d’autrefois, la tendresse, et la douceur de vivre des lointaines îles créoles.
De cet archipel aux nombreuses îles posées au milieu de l’Océan Indien, Antoine Abel nous apporte la langueur d’un art de vivre sans doute évaporé depuis longtemps.

La langue française a un côté suranné, et se teinte au fil du récit de nombreuses expressions locales. Il y a une élégance presque altière pour dire les choses, et rendre le banal plus trépidant et coloré.

Certes, la vie n’est pas drôle pour les humbles et les sans grade, mais riche de rencontres, d’entraide,et  d’amour.

Coco sec, Antoine Abel
Editions P.J Oswald (1977, publication en France)
140 pages

 
4ème de couverture :

Antoine Abel est né le 27 novembre 1934 dans une famille paysanne modeste, dans le district d'Anse Boileau, dans l'ouest de l'île de Mahé, la principale île de l'archipel des Seychelles. Ses ancêtres africains sont arrivés sur l'île en tant qu'esclaves apportés du continent au siècle précédent. Il effectue à Anse Boileau sa scolarité primaire et apprend la maçonnerie.

En 1955, Antoine Abel a l'opportunité de partir faire ses études secondaires en Suisse. Il en revient 4 ans plus tard et prend un poste d'instituteur aux Seychelles en 1959. Après quelque temps, il part au Royaume-Uni compléter ses études à l'Université de Reading. Il y obtient un Certificat d'études avancées en science de l'éducation pour zones rurales. Après un bref retour à Mahé au cours duquel il enseigne l'agriculture, il repart au Royaume-Uni suivre un stage de formation à la formation des enseignants à l'Université de Bristol. Cette dernière formation lui permet d'intégrer le Seychelles Teacher Training College (l'École normale Supérieure) de Victoria en tant qu'enseignant, poste qu'il occupera jusqu'à sa retraite en 1986.

Les quinze à vingt dernières années de sa vie sont marquées par la maladie, et sa production littéraire s'en ressentira puisque qu'il publiera de moins en moins au cours des années 90 et 2000.

Il s'éteint des suites de sa longue maladie le 19 octobre 2004 (à 69 ans) à Anse Boileau, où il est enterré.
A propos de l’auteur :

Ce récit veut faire le portrait de la vie des créoles aux Seychelles. Céline Marchepied est le type de la Seychelloise, issue de la classe ouvrière, qui doit trimer pour gagner sa vie. Elle se marie contre son gré, sur l'avis de ses parents. Plus tard, Julien la délaissera et partira vivre sa propre aventure. Il prendra une autre femme à laquelle il donnera de nombreux enfants. Il se fera beaucoup d'argent. Puis, il finira mal...
Céline se met alors en ménage, mais perd son homme dans une tempête. Elle élèvera ses enfants qui la quitteront à leur tour pour aller s'établir ailleurs. Mais sa fille n'aura pas une meilleure fin que le père. Après bien des années de travail dans une famille bourgeoise, Céline est remise à l'hospice des vieillards à Victoria, d'où Gaétan, un jeune homme qu'elle avait élevé, vient la soustraire.
Céline désormais sera le bon génie de Gaétan et de Théodora. Elle chérira le petit Gaétan-Gabriel.
A travers cette trame apparemment banale, " Coco sec " tente de jeter un regard lucide sur la société seychelloise d'avant l'indépendance.

 Pour La république des Seychelles dans le challenge d'Helran .

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