mercredi 17 septembre 2014

Noces de neige



Alternativement, Gaëlle Josse nous fait partager le destin à de deux femmes, russes distantes d’un peu plus d’un siècle.
Anna, aristocrate, venue passer l’hiver à Nice, et reprenant le chemin de la Russie par le train.
Irina, sa contemporaine, faisant le chemin inverse, via le même mode de transport, en quête d’un amour virtuel.

Au travers le parcours de ces femmes, qui n’ont à priori aucun point commun, Gaëlle Josse nous donne à réfléchir sur ce que à quoi aspire les femmes depuis la nuit des temps. Les siècles passent, les moyens changent, mais au fond de l’amour clandestin puis refusé, à l’amour virtuel puis inattendu, personne ne soupçonne le fil tenu qui retient nos deux héroïnes.

C’est avec gourmandise que l’on plonge (et replonge) dans la prose si délicate de Gaëlle Josse, qui parvient toujours en peu de pages à donner poésie, pudeur, le tout teinté d’un charme désuet  à son texte.

J’ai aimé ce  huis-clos ferroviaire, tantôt moderne, tantôt d’un autre âge. J’ai apprécié le rythme de l’écriture parfaitement adapté aux époques traversées, tout comme le style qui passe subtilement d’un monde à l’autre.


Noces de neige, Gaëlle Josse
Autrement éditions, Mars 2013
160 pages


4ème  de couverture :

« Irina sait qu'elle a menti. Un peu. Rien de très grave.
Mais menti quand même. Certes, elle a bien vingt-six ans... Mais elle n'a jamais travaillé au Grand Café Pouchkine, comme elle l'a écrit à Enzo. »
Elles sont des centaines à rêver d'une autre vie. Mais pour Irina, rêver ne suffit pas. De Moscou, le Riviera Express doit la conduire à Nice, jusqu'à Enzo. Elle est prête à saisir sa chance. N'importe quelle chance. Mais sait-on vraiment ce qui nous attend ?
Irina n'a jamais entendu parler d'Anna Alexandrovna, jeune aristocrate russe, ni de son long voyage en train, en sens inverse, de la côte d'Azur à Saint-Pétersbourg, un huis clos où
les événements tragiques se succèdent. Qui s'en souvient ?

A propos de l’auteur :

Venue à l’écriture par la poésie, Gaëlle Josse publie son premier roman Les heures silencieuses en 2011 aux éditions Autrement, suivi de Nos vies désaccordées en 2012 et de Noces de neige en 2013. Également parus en édition de poche, ces trois titres ont remporté plusieurs prix, dont le Prix Alain-Fournier en 2013 pour Nos vies désaccordées. Ils sont étudiés dans de nombreux lycées et collèges, où Gaëlle Josse est régulièrement invitée à intervenir. Le roman Les Heures silencieuses a été traduit en plusieurs langues et Noces de neige fait l’objet d’un projet d’adaptation au cinéma.
Gaëlle Josse est diplômée en droit, en journalisme et en psychologie clinique. Après quelques années passées en Nouvelle-Calédonie, elle travaille à Paris et vit en région parisienne.
Elle anime, par ailleurs, des rencontres autour de l’écoute d’œuvres musicales et des ateliers d’écriture auprès d’adolescents ou d’adultes.
Le dernier gardien d’Ellis Island est son quatrième roman, et le premier publié par Notabilia.


1 commentaire:

  1. Je l'avais repéré il y a un petit moment, il faudrait que je me penche réellement dessus !

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