jeudi 31 janvier 2013

Jenufa ( Leos Janácek)

Opéra de Lille
Opéra en trois actes de Leos Janácek (1854-1928).
Livret de Leos Janácek, d’après la pièce Její Pastorkyna de Gabriela Preissova.
Créé au théâtre de Brno, le 21 janvier 1904.

Reprise de la production Angers Nantes Opéra (mars 2007). Récompensée par le prix Claude Rostand 2007 décerné par le Syndicat professionnel de la critique.
Avec:
Olga Guryakova Jenúfa
Diane Pilcher Grand-mère Buryjovka
Paul O’Neill Laca Klemen
Tom Randle Steva Buryjovka
Kathryn Harries Kostelnicka Buryjovka

orchestre national de lille / Jean-Claude Casadesus
Chœur d’Angers Nanters Opéra
Sandrine Abello Chef de chœur
Chœur de l’Opéra de Lille
Yves Parmentier Chef de chœur

Citation:
Dans un village morave oppressé par l’inquisition des regards, Jenufa est enceinte de celui qui l’a séduite puis abandonnée. Défigurée par le jaloux qui finira par l’épouser, elle doit subir les épreuves d’un implacable destin… jusqu’à ce que mort s’en suive.

Avant toute chose, j'aime m’imprégner des lieux. Bel édifice, et salle de spectacle de jauge moyenne, mais au rendu très chaleureux.Il y fait très bon assis au parterre, la disposition des sièges assure au spectateur ne ne pas être gêné par le ou la grande installé(e) devant soi ( un détail qui a son importance) .

Jenufa, est mon premier contact lyrique avec Janacek. L'intensité dramatique de la partition frappe dès le départ, et est en parfaite adéquation avec l'intrigue. Le metteur en scène a choisi une ambiance très slave, chaleureuse, des décors assez simples, qui changent assez peu. L'important réside ailleurs, dans le jeu, la montée en puissance du drame, et les voix.
Si Olga Guryakova qui interprète Jenufa m'a semblé vocalement un peu limite, dans ses attaques notamment, c'est Kathtyn Harries qui m'a le plus impressionnée dans sa maîtrise vocale pour un rôle lourd .A noter un très beau timbre pour la grand-mère, rôle tenu par une mezzo-soprano bien solide.Les voix masculines sont bien choisies, mais ce n'est pas elles qui tiennent le haut de l'affiche. Jenufa est un ouvrage dominé par les femmes.
Musicalement, assez peu "connaisseuse" de l'oeuvre en général de Janacek, ce fut pour moi une très belle surprise.La direction de Jean-Claude Casadesus , et la prestation de l'orchestre National de Lille ajoutent une belle plus-value au travail scénique, et à la prestation des choeurs.

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