vendredi 12 octobre 2012

Les soldats de Salamine



Passée la surprise de ne pas avoir un roman sous les yeux, mais un récit journalistique, j’ai pu apprécier de découvrir un évènement particulier ayant eu lieu lors de la guerre civile espagnole, dont je ne connaissais hélas pas grand-chose.
Nous suivons donc Rafael Sanchez Mazas, phalangiste (donc plutôt du côté des franquistes), dont le destin bascula dans une forêt.
C’est grâce au travail d’un journaliste-écrivain que nous devons la mise en lumière de ces faits. Ces derniers ne sont en fait réellement abordés que dans la seconde partie du récit. Le début étant consacré à la genèse de ce travail, et au long cheminement du journaliste. Cette partie, bien que nécessaire, reste, à mes yeux la plus fastidieuse, et la plus poussive.
Mon intérêt ne s’est véritablement épanoui que dans la troisième partie du livre, lorsque le journaliste s’attache à retrouver un membre du camp adverse, Miralles le Républicain, et à lui donner la parole. Le récit prend soudain une autre forme, acquiert autre légitimité qui jusque-là lui faisait quelque peu défaut.
Il faut également souligner la qualité de la traduction, donnant ainsi un récit historique une dimension assez romanesque, et permettant une lecture agréable.


Les soldats de Salamine, Javier Cercas
Actes Sud (Septembre 2002)/ Babel (5 Février 2004)/Le livre de poche (Juin 2005)
236/254/282 pages

 4ème de couverture :

A la fin de la guerre civile espagnole, l’écrivain Rafael Sánchez Mazas, un des fondateurs de la Phalange, réchappe du peloton d’exécution des troupes républicaines défaites qui fuient vers la frontière française. Un soldat le découvre terré derrière des buissons et pointe son fusil sur lui. Il le regarde longuement dans les yeux et crie à ses supérieurs : "Par ici, il n’y a personne !"
La valeur qu’il entrevoit au-delà de l’apparente anecdote historique pousse un journaliste, soixante ans plus tard, à s’attacher au destin des deux adversaires qui ont joué leur vie dans ce seul regard.
Il trace le portrait du gentilhomme suranné rêvant d’instaurer un régime de poètes et de condottieres renaissants, quand surgit la figure providentielle d’un vieux soldat républicain. L’apprenti tourneur catalan, vétéran de toutes les guerres, raconte : les camps d’Argelès, la légion étrangère, huit années de combats sans relâche contre la barbarie fasciste. Serait-il le soldat héroïque ? L’homme laisse entendre que les véritables héros sont tous morts, tombés au champ d’honneur, tombés surtout dans l’oubli ; que les guerres ne seraient romanesques que pour ceux qui ne les ont pas vécues.
Ce livre, qui a bouleversé l’Espagne, entreprend une carrière internationale sans précédent.

A propos de l’auteur :
Javier Cercas est né en 1962 à Caceres. Ses romans, traduits dans une vingtaine de langues, ont tous connu un large succès international. Anatomie d'un instant a été consacré livre de l'année 2009 par El Pais.

 Pour la catégorie Auteurs espagnols contemporains du challenge D'Ys


Promenade espagnole pour le défi d'Anne


Passage par l’Espagne durant le tour du monde initié par Helran .
 




4 commentaires:

  1. L'intérêt qui s'épanouit : ah, je suis ravie !

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  2. Comme tu le dis, ce n'est pas tout à fait un roman, ça n'entre pas vraiment non plus dans le challenge... mais bon, un récit, je ne vais pas chipoter...

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  3. Pas sûre d'avoir envie de lire un récit de guerre en ce moment.

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  4. Lu en VO à l'unif... Soldados de Salamina m'a marquée, mais plutôt par ennui... C'est dommage, mais je dois dire que mes cours m'ont totalement dégoûtée de la littérature espagnole... Et encore aujourd'hui, j'ai du mal à aller vers cette littérature et je suis toujours déçue... Rien à faire : ça m'ennuie. Au contraire de la littérature hispano-américaine.

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