dimanche 12 août 2012

La promesse de l'aube



Nous devrons plutôt  parler de deux promesses : celle, explicite d’une mère à son fils, et la seconde, sous entendue d’un fils à sa mère.
Le jeune Romain vit avec une mère fantasque, originale, qui voue à son fils un amour incommensurable. Ils forment un couple unique. Cette mère désire pour son fils ce qu’il y a de meilleur. Elle imagine pour lui tous les destins possibles, tous les talents possibles.
L’amour de cette mère pour son fils, est à la fois admirable par sa pureté  et son aspect inconditionnel…mais aussi terrifiant, tant il apparait comme excessif, et qu’on le devine pénalisant pour une vie d’homme normale.
La première partie, est plus axée sur les souvenirs d’enfance de Romain, et la promesse d’une vie d’exception qui lui est faite ; alors que la seconde intéresse les souvenir de guère du jeune homme réalisant lui aussi cette promesse puisqu’il est devenu, en quelque sorte, un héros.
Si les souvenirs d’enfance m’ont davantage tenue que le reste, la fin est particulièrement belle. Elle est la démonstration suprême de cet amour maternel qui doit perdurer au-delà de la mort.
Le style en lui-même m’a souvent agacée ; ce n’est pas la modestie qui domine dans cet ouvrage, et cela finit par lasser à la longue.

La promesse de l’aube, Romain Gary
Gallimard (26 Avril 1960)/ Folio n°373 (26 Avril 1973)
390 /390 pages

4ème de couverture :
«– Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es !
Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère?»
A propos de l’auteur :
Romain Gary, pseudonyme de Romain Kacew, est né à Vilnius en 1914. Arrivé en France à l’âge de quatorze ans, il s’installe à Nice avec sa mère. Cette dernière place en lui de grandes espérances, comme il le racontera dans La promesse de l’aube. Après des études de droit, il s’engage dans l’aviation et rejoint le général de Gaulle en 1940. Son premier roman, Éducation européenne reçoit le prix des critiques en 1945. Entré au ministère des affaires étrangères, il est nommé secrétaire et conseiller d’ambassade à Sofia, à Berne, puis à la Direction d’Europe au Quai d’Orsay. Il devient Porte-parole de l’O. N. U. de 1952 à 1956, puis chargé d’affaires en Bolivie et enfin consul général à Los Angeles, avant de mettre un terme à sa carrière diplomatique en 1961. Lauréat du prix Goncourt en 1956 pour Les Racines du ciel, il rencontre l’actrice Jean Seberg qu’il épouse en 1962, s’essaye au métier de cinéaste en adaptant son livre Les oiseaux vont mourir au Pérou (Gloire à nos illustres pionniers) et rédige de vastes sagas : La comédie américaine et Frère Océan. Avançant dans l’âge, son angoisse du déclin et de la vieillesse transparaissent, Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable, Clair de femme, les Cerfs-volants. Romain Gary se suicide à Paris en 1980, un an après sa femme. Il laisse un document posthume révélant qu’il se dissimulait sous le nom d’Émile Ajar, auteur de romans à succès dont Gros-Câlin et La vie devant soi, prix Goncourt en 1975.

 Dans la catégorie classiques français pour le challenge d'Ys



5 commentaires:

  1. Voilà longtemps que je me promets de lire ce classique, j'espère vraiment que ce sera pour cette année.

    RépondreSupprimer
  2. Je le lirai pour le boulot ... Lecture prévue dans quelques semaines ! :D

    RépondreSupprimer
  3. Toujours rien lu de ce Monsieur, mais j'ai un de ses titres dans ma PAL, c'est donc relativement bien parti !

    RépondreSupprimer
  4. Je l'ai lu par curiosité parce que j'en ai traduit pas mal d'extraits à la fac et je crois qu'au final ça a entâché ma lecture, je n'ai pas du tout aimé!

    RépondreSupprimer
  5. Ce livre a l'air très bien mais très long quelqu'un l'aurait lue ?:p

    RépondreSupprimer