samedi 26 novembre 2011

Un père idéal


Jack Hunter a longtemps été un bon époux et un père idéal. Un homme bien sous tous rapports, hormis cette petite manie secrète et discutable : le meurtre violent de prostituées. Aussi son fils Edward ne s'attendait-il pas à ce que la police vienne un jour frapper à la porte de leur maison si tranquille pour arrêter le premier serial killer de l'histoire de Christchurch, Nouvelle-Zélande. Vingt ans plus tard, Edward est à son tour devenu un citoyen modèle. Comptable sans histoire dans un cabinet d'avocats de la ville, il a tout fait pour oublier et faire oublier ses sombres origines. Mais le jour où sa femme est sauvagement assassinée, c'est vers son père, toujours derrière les barreaux, qu'il va se tourner pour prendre conseil. Pourra-t-il faire autrement que de marcher sur ses traces ? L'instinct de tueur est-il vraiment héréditaire ? Autant de questions qu'Edward va devoir affronter durant une folle semaine qui verra sa vie bien rangée basculer dans l'horreur. Après Un employé modèle, Paul Cleave récidive avec ce thriller noir et glaçant, au suspens omniprésent, et impose définitivement un style tout à fait nouveau dans l'univers du polar.
« Je pourrais tuer en ce moment, et si le monstre avait son mot à dire, c’est ce que je ferais. La question est : Pendant combien de temps pourrais-je le faire taire ? Non, attendez-la vraie question est : Est-ce que je peux vraiment le faire taire ? »

Edward, longtemps catalogué comme le fils du tueur, trouve finalement une place honorable dans la société : un bon travail, une épouse, une ravissante petite fille, un projet de maison…..et puis….soudain, la machine s’enraye……son monstre revient…..son père aussi……

L’auteur, dans les premiers chapitres, plante le décor, nous présente un homme socialement incéré, mais déjà psychiquement marqué par une histoire familiale qui aurait pu le détruire comme il a détruit sa mère et sa sœur.

Et puis, le rythme s’accélère au fur et à mesure de la descente aux enfers d’Edward. Paul Cleave nous entraine sur les pas d’un serial killer, avec méthode et précisions. L’ambiance est particulièrement sombre, les scènes décrites avec précisions et visuellement sans équivoques…..veillez à avoir l’estomac bien calé, sinon…..Tout cela passe bien, nous n’avons pas affaire à des anges, qu’on se le dise !!!

Si le suspense est bien entretenu, il peut sembler, que parfois, les évènements arrivent un peu trop facilement, un peu trop fortuitement….parfois…

Je n’ai pas lu  un employé modèle, je n’ai donc pas d’élément de comparaison, et  j’aborde ce livre sans à priori venant d’un auteur dont j’aurais apprécié ou pas le premier opus ; je l’aborde donc avec les attentes classiques d’un polar…

.Plus qu’un polar, c’est un mélange de policier avec une enquête classique, qui au fond n’est pas l’objet principal, de thriller psychologique, à mon avis intéressant car la personnalité complexe du fils, et par -delà du père aussi est bien abordée, et un soupçon de roman noir de par la tristesse, et le climat général.

Un livre qui se lit facilement, écrit la plupart du temps avec la voix d’Edward et la voix de son monstre……, et de temps à autre une narration plus impersonnelle. Les chapitres sont courts, le rythme soutenu, il est ensuite difficile de s’extraire de ce livre.

Peut-on échapper à ses gênes, à son histoire familiale ? Le mal se transmet-il ? Ou faut-il un malheureux concours de circonstances pour basculer ? Telles sont les questions que l’on se pose tout au long de ce livre.

Les éditions Sonatine, proposent des publications de qualité, et qui s’écartent un peu des standards…à chaque fois pour mon plus grand bonheur.
Paul Cleave-Sonatine Editions(06/10/201)-405 pages

Paul Cleave est né à Christchurch, Nouvelle-Zélande, en 1974. Après Un employé modèle, Un père idéal est son second roman publié en France.





22ème ouvrage lu dans le cadre du challenge organisé par Hérisson .










7ème ouvrage dans le cade du challenge organisé par les agents littéraires.

1 commentaire:

  1. Ton avis me donne envie de le découvrir : j'ai du mal à me remettre sérieusement à la lecture en ce moment.

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