samedi 29 janvier 2011

Les visages


Lorsqu'Ethan Müller, propriétaire d'une galerie, met la main sur une série de dessins d'une qualité exceptionnelle, il sait qu'il va enfin pouvoir se faire un nom dans l'univers impitoyable des marchands d'art. Leur mystérieux auteur, Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans à New York dans un appartement miteux. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime : c'est le travail d'un génie. La mécanique se dérègle le jour où un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d'enfants victimes, des années plus tôt, d'un mystérieux tueur en série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va bien vite virer à l'obsession. C'est le début d'une spirale infernale à l'intensité dramatique et au coup de théâtre final dignes des plus grands thrillers. Bien loin des polars calibrés habituels, Jesse Kellerman, styliste hors pair, nous offre ici un roman d'une indéniable qualité littéraire qui, doublée d'une intrigue machiavélique, place d'emblée le livre au niveau des plus grandes réussites du genre, tels Mystic River, de Dennis Lehane, ou L'Analyste, de John Katzenbach.
Je ne placerai pas ce livre au rang de coup de cœur, car, bien qu’il fût d’une lecture très agréable, il lui manquait ce petit quelque chose qui coupe le souffle, et qui lui donne une aura particulière.
Les premières pages se mettent gentiment en place, c’est un peu lent, mais malgré tout il y ce petit truc qui « m’autorise à continuer ».Assez vie ensuite le lecteur rentre dans le vif du sujet, et assez vite, j’ai commencé à deviner : dès la moitié du livre, je me suis dit : tiens il y a un truc là, c’est là que cela se passe. Dès la page 303, je me suis doutée d’un certain nombre de choses, qui se sont révélées vraies à la fin du livre. C’est ce suspense un peu perméable qui certainement manquera à ce livre.
Nous sommes à New- York, l’action se passe après les attentats du 11/09, dans le milieu des marchands d’art contemporain. Et c’est la découverte d’un grand nombre de dessins qui va bouleverser la vie d’Ethan galeriste de son métier.
J’ai aimé la construction de ce roman, dont, j’ai finalement du mal à définir le genre. Il est composé de 22 chapitres bien ancrés dans l’actualité de nos personnages, entrecoupés de 8 interludes qui sont en fait des flashbacks sur la généalogie d’une famille d’émigrés arrivés à New York d’Europe dans les années 1800. Et c’est au cours de ces préludes que le lecteur va petit à petit faire connaissance avec les Müller, et leur descendance. Une histoire typiquement américaine, ou, comment de pauvres Européens sans le sou arrivent à New-York et y font fortune, non sans y avoir laissé quelques casseroles derrières eux ?
Et ce sont justement les casseroles, qui nous intéressent ici…..
Jesse Kellerman-Sonatine-472 pages
Jesse Kellerman est né en 1978. Il est le fils des écrivains Jonathan et Faye Kellerman. Les Visages est son premier roman publié en France.
Challenge 26 livres/26 auteurs 4/26 [K]
Challenge New-York..............et oui l'action s'y déroule

2 commentaires:

  1. il est dans ma LAL, surtout depuis sa sortie en poche :)

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  2. c'est un roman que j'ai pré-sélectionné dans le cadre du challenge NY, mais malgré ton avis mitigé, je tenterais quand même la lecture si je le trouve à la bib... à moins que je le trouve en poche...

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