dimanche 26 septembre 2010

La cité des jarres

Un nouveau cadavre est retrouvé à Reykjavik. L'inspecteur Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un «truc bête et méchant» qui fait perdre son temps à la police... Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la «cité des Jarres», une abominable collection de bocaux renfermant des organes...
En prenant hier soir en main ce livre, j’avais 4 raisons :
  • m’extraire, pour un temps du moins, d’une lecture pas très exaltante mais dont il faut que je vienne à bout.
  • Passer un bon moment, et si possible que ce livre soit un coup de cœur
  • Avancer dans mon challenge Partage-lecture qui patine un peu, il est vrai
  • Faire preuve de bonne volonté en diminuant ma pile à lire qui grossit telle un sumo en devenir.
Je peux dire que mes 4 objectifs de la soirée ont été atteints. Ce polar m’a prise par la main toute la soirée durant, et le lendemain.
Il s’agit de mon premier livre d’Indridason, et j’en avais choisi le premier mettant en scène le commissaire Erlendur.
Nous sommes en Islande, il y fait froid, gris, humide ; Les noms de lieux et de personnes sont imprononçables, un peu comme le volcan qui mis la moitié de la planète en émoi, il y a peu. Mais, cela fait partie du folklore. J’aime l’exotisme.
D’emblée nous sommes au pied du mur : il y a un mort, une scène de crime, un commissaire qui ne tarde pas à arriver, C’est parti, l’enquête peut commencer, cela bouge. Le passé ne tarde pas non plus à être déterré, comme les morts d’ailleurs. J’aime bien. Un bon point pour la scène à la morgue.
"L’odeur de la mort emplissait ses sens et imprégnait ses vêtements, l’odeur du formol, des produits de nettoyages et de la puanteurs terrifiante des corps morts qui avaient été ouverts."
Que voulez vous, la vue des pièces opératoires, des corps ouverts, ne m’a jamais fait blêmir…..
L’enquête est bien menée, se disperse, mais le suspens, pour peu qu’on ne lise pas la fin avant, se tient, et nous tient.
Et puis il m’est sympathique ce commissaire. C’est en fait un type un peu comme les autres ; il a ses soucis, ses travers, ses peines de cœur. Un type comme vous et moi, qui va travailler avec ses valises à porter, et qui cahin -caha, fait avec. Un type humain, sensible.
"Mais il n’y a pas plus de distance que de carapace. Personne n’est suffisamment fort. L’horreur prend possession de ton être comme le ferait un esprit malin qui s’installe au fond de ta pensée et te laisse en paix seulement lorsque tu as l’impression que ce bourbier est la vie réelle car tu as oublié comment vivent les gens normaux."
Arnaldur Indridason-Points-328 pages
Challenge ABC Babélio: 3/26 [ I]

1 commentaire: